Formations qualifiantes
L’acquisition de nouvelles compétences est possible sans viser obligatoirement l’obtention d’un diplôme. En effet, il existe une multitude de formations pointues et spécialisées, dont les conditions d’admission sont diverses.
Pour savoir si elles sont reconnues par l’État, consultez le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) sur le site www.francecompetences.fr
Certificat de spécialisation (CS)
Le CS sanctionne un complément spécifique de formation dont le contenu s’appuie sur des référentiels de diplômes.
Durée : de 400 à 600 heures en centre de formation, sur 1 an et douze semaines minimum en milieu professionnel
Mode de déroulement :
- par la voie de l’apprentissage
- par la formation continue
Les certificats de spécialisation accessibles post-bac sont sur Parcoursup.
Certificat de qualification professionnelle (CQP)
Le CQP est une reconnaissance professionnelle nationale définie et mise en œuvre paritairement par les branches professionnelles.
- Certificat : un document officiel reconnu par l’ensemble des entreprises d’une même ou de plusieurs branches professionnelles.
- Qualification professionnelle : certifie qu’un salarié maîtrise un emploi donné.
Mention complémentaire (MC)
La MC est un diplôme national qui donne à son titulaire une qualification spécialisée. La formation est accessible à des candidats déjà titulaires d’un premier diplôme de l’enseignement professionnel ou technologique.
Mode de déroulement :
- par la voie scolaire.
- par la voie de l’apprentissage
- par la formation continue
Un décret du 25 août 2023 modifie, à compter de la session d’examen 2025, l’intitulé du diplôme de la mention complémentaire qui devient le « certificat de spécialisation ».
Spécialisation d’initiative locale (SIL)
La SIL prépare à des profils d’activité ou d’emplois locaux. Elle est accessible par la voie de la formation professionnelle continue.
Pour accéder à la formation, le candidat doit justifier :
- soit de la possession d’un diplôme compatible avec le contenu de la formation,
- soit d’au moins une année d’activité professionnelle, en rapport avec le contenu de la formation.
Durée : entre 300 et 400 heures en centre de formation et quatre semaines minimum en milieu professionnel.
Témoignage
Nora Chalaye a suivi une SIL en agroforesterie. Grâce à cette formation, elle peut concilier sa passion et le sens qu’elle souhaite donner à son métier.
« Je suivais un BTSA gestion forestière à Montélimar, car depuis toute petite, je vis au contact de la nature et je m’intéresse à la forêt. Je porte cela en moi. Mais je n’avais pas trop la fibre commerciale, et je n’aurais pas trouvé autant de sens dans le métier de technicien forestier. En plus, ce n’est pas évident pour une femme, le milieu est difficile. C’est durant le module d’initiative locale (MIL) du BTSA que j’ai découvert l’agroforesterie. Ce fut le déclic et j’ai demandé aux enseignants s’il existait une formation spécifique.Je me suis donc inscrite à la spécialisation d’initiative locale (SIL) au CFPPA de l’Aube. J’avais encore le statut de stagiaire de la formation professionnelle, financé par Pôle emploi. Les neuf mois de formation ont commencé par une partie théorique de cinq mois, durant laquelle nous avons rencontré beaucoup d’intervenants professionnels. C’est valorisant et plus riche. Il y avait des cours de botanique – faciles avec mes prérequis du BTSA –, de bûcheronnage, de cartographie… Suivent quatre mois de stage en entreprise, à la suite desquels il faut présenter un projet tutoré au jury. En ce qui me concerne, j’avais travaillé sur l’idée d’une naturopathe qui souhaitait installer un jardin forêt : contraintes techniques, cartographie, choix des essences, autant de critères sur lesquels le jury attend des éléments qui permettront ensuite au client de se lancer dans son projet.
J’avais peur que la formation soit trop courte, mais les principaux points sont abordés. Cela dit, elle pourrait être plus longue, cela ne m’aurait pas gêné puisque c’était très intéressant. Et en sortant, j’ai gardé contact avec les intervenants, on se croise dans le travail. C’est important qu’ils soient là au début, pour commencer à se faire un réseau professionnel. Je suis restée aussi en contact avec le CFPPA, puisque j’y suis intervenue pour présenter la formation.
Au final, j’ai terminé mon stage auprès de l’Association pour le développement de l’agroécologie et l’agroforesterie (Adaf) en juillet 2023, et ils m’ont embauchée par la suite. J’ai encore besoin d’acquérir de l’expérience pour consolider mes acquis, mais il me paraît également important de connaître le fonctionnement de plusieurs entreprises. Je suis en tout cas confiante en l’avenir. C’est un métier en plein essor et, compte tenu des besoins en eau inhérents au changement climatique, ce métier va devenir indispensable pour l’agriculture en général. »